En Octobre j’abordais les thèmes de l’inconscient, de la psyché et du numineux pour inaugurer cette série de La Lanterne sur Carl Gustav Jung (voir l’article Carl Gustav Jung, extraits…).

Mon intention est de regrouper dans cette série des clés de compréhension pour celles et ceux qui cherchent à pénétrer ces sujets pour mieux se re trouver et re  nouer avec leur vie intérieure.

Souvent, en séance, il arrive que j’aborde des éclairages ou des concepts issus de la psychologie des profondeurs. Je veux donc éclaircir ces termes et pensées semence. Cette fois je vais vous parler de La conscience et du Moi,  et de L’inconscient personnel.

LA CONSCIENCE ET LE MOI.

« Etre conscient c’est percevoir et  reconnaître le monde extérieur ainsi que soi même dans ses relations avec le monde extérieur ». Au centre de la conscience il y a le Moi. Qui est une sorte d’agrégat d’affects, de visions du monde (représentations) et de pensées.

            C’est en cela que je travaille sur ces représentations, ces visions du monde qui nous guident et nous font voir le monde, la vie et les autres avec des lunettes…Ces lunettes pour certains sont roses, pour d’autres vertes. Et elles colorent notre rapport au monde et donc nos comportements, cela vaut pour des personnes, comme pour des organisations. Devenir conscient des lunettes que nous portons est précieux pour aborder les changements d’organisation et de management nécessaires pour s’adapter et bifurquer.

Jung caractérise le conscient ainsi.
  • Il est étroit. Il ne peut se représenter qu’un petit nombre de situations.
  • Il est probablement logé dans les lobes cérébraux, ce qui n’est pas le cas de l’inconscient.
  • Enfin, cette conscience individuelle, est tardive dans l’évolution de l’homme. A la base c’est une conscience de groupe qui prédomine. « Nombreux sont les êtres qui sont partiellement conscients pour lesquels la vie s’écoule de manière inconsciente »…

C’est de ce constat et de ses effets que C . G Jung a développé l’idée d’un processus d’individuation par lequel un individu « cherchant » devient de plus en plus conscient en intégrant des contenus inconscients qui le mouvait à son insu.

L’INCONSCIENT PERSONNEL

Spinoza, Schopenhauer, Carus et Von Hartmann ont agrégé cette notion « d’inconscient » qui a ensuite été creusée et développée par Freud à la fin du 19ème puis par Jung.

L’inconscient est cette part de la psyché qui n’est pas consciente. Tout en restant le centre de la personnalité le Moi conscient n’en est plus la totalité.

Concernant l’inconscient, Freud le conçoit comme une sorte de cave où seraient recelés nos désirs refoulés. Jung le voit comme un grenier où filtre une douce lumière, celle de nos aspirations vers le sacré.

Le langage de l’inconscient n’est pas celui du conscient…

C’est un langage d’images, et de ressentis. Voire même de fulgurances. Il s’articule autour des archétypes, des symboles et des mythes. Et quand l’inconscient nous parle, il arrive que nous ressentions un sentiment de numineux (voir l’extrait 1 de La Lanterne dédié à Carl Gustav Jung Carl Gustav Jung, extraits…).

Un sens évident (étymologiquement de Voir…) nous illumine.

Nous saisissons de façon synthétique et parlante une évidence.

Cette évidence nous la recherchons en coaching, parce qu’elle seule enclenche des changements de comportement. Et ce sont ces changements de comportements qui sont recherchés en mentoring/ coaching.

Curieusement ces « évidences » sont nommées des « prises de consciences ». Pourtant elles nous sont envoyées comme des déclics, de l’inconscient.

Dans les prochains extraits, je clarifierai les thèmes des « archétypes », des « symboles » et des « mythes ».

Affaire à suivre ….