
Des guides et des référentiels (CF le référentiel du shif https://theshiftproject.org/former-les-ingenieurs-a-la-transition/) visent à intégrer structurellement les enjeux socio écologiques dans les formations. Les écoles et les universités se réveillent et intègrent aujourd’hui le transfert de connaissances et de compétences concernant l’énergie, les ressources, les approches systémiques, etc. dans les cursus.
C’est indispensable et ce n’est pas, à mes yeux, suffisant.
On assiste encore à une séparation nette entre les sciences dures et les sciences « molles ». Encore cet impensé…
Le socle de connaissances techniques et la maîtrise des outils d’analyses et des solutions technologiques ne suffisent pas pour réussir les transitions. Cela ne suffit pas pour que ces jeunes diplômés, sachants sur les transitions socio écologiques, soient capables de faire concrètement bouger les lignes et les blocages des gouvernances.
Les jeunes diplômés qui vont arriver en entreprise ne vont pas œuvrer dans un laboratoire. Ils vont devoir faire face au système en place : les blocages, les langues de bois, les fonctionnements automatiques, les peurs, les projections, les difficultés à anticiper… bref ils vont se frotter à « l’ancien système et ses représentations .
Les conditions d’exercice ne seront pas réunies pour qu’ ils soient en capacité de guider les métamorphoses nécessaires.
Je propose que soient intégrés dans les cursus de formation des mises en situation, des méthodologies et des outils psycho sociologiques. Pour qu’ils puissent jouer leur rôle d’aiguillon, dans le cœur de l’entreprise, et être un levier de la transformation socio écologique.
– Apprendre à discerner quelles sont les visions du monde, les représentations, d’un CODIR, d’un système client.
– Apprendre à poser une analyse systémique, des besoins, des valeurs de l’éco système de l’entreprise.
– Trouver les inspirations pédagogiques et expérimenter un travail sur les sources de sens.
– Piloter des micro projets transformants, dans le réel de l’entreprise.